J'ai envie de dire : “C'est cool d'être jeune”. On n'a pas à se soucier de rien, impôts, patrons, dettes, emprunts, épargne, assurances, retraites, etc. Nos problèmes les plus graves, ça tourne autour des disputes entre potes, du "Untel m'a trop mal parlé", des sales notes et des salauds qui nous notent, de l'amour, de la jalousie et tout ce qui s'en suit, des coups de blues et des fêtes ratées. J'aime bien cette vie-là, au fond. Je ne me sens pas prête à vieillir. Vieillir, ça signifierai ne plus pouvoir rigoler comme des débiles en se disant "t'es trop bête", en se lançant des brins d'herbe, en prenant des poses débiles dans le photomaton, en imitant les gens qui ont des "sseuveux ssur la langue", en faisant ce petit mouvement so sexy pour remettre sa mèche en place, en fixant les gens dans la classe jusqu'à ce qu'ils s'en rendent compte, en mangeant du chocolat dans le noir, en se repassant des dessins animés de quand on était petit, en regardant les copains qui tiennent plus debout après deux verres, en se faisant piquer ses vêtements quand on sort deux minutes de la cabine d'essayage, en pensant aux jeux de mots pourris des papas, en se charriant sur nos filières respectives, ou bien tout simplement après s'être regardés dans les yeux longuement...
Il parait que je suis en plein milieu des plus belles années de ma vie. Alors figeons ces instants dans le temps, on les fera durer pour l'éternité. Pof, le temps s'est arrêté, maintenant. Je m'appelle Laure, j'ai bientôt 16 ans, je suis au début de ma 1ère S, j'ai des amis géniaux, une famille potable, des chaussures sans lacet et des étoiles pleins les yeux.
Il parait que je suis en plein milieu des plus belles années de ma vie. Alors figeons ces instants dans le temps, on les fera durer pour l'éternité. Pof, le temps s'est arrêté, maintenant. Je m'appelle Laure, j'ai bientôt 16 ans, je suis au début de ma 1ère S, j'ai des amis géniaux, une famille potable, des chaussures sans lacet et des étoiles pleins les yeux.
